En janvier 2019, une révision de la Loi sur les étrangers (LEtr) est entrée en vigueur, selon laquelle la perception de l’aide sociale peut avoir des conséquences en terme de droit de séjour et même conduire à une expulsion du pays pour les personnes étrangères – et ce même si elles résident en Suisse depuis plus de 10 ans. « Ces mesures de durcissement de la Loi sur les étrangers ont pour résultat que de plus en plus de personnes touchées par la pauvreté renoncent à l’aide à laquelle elles ont droit », déclare Samira Marti. « Souvent, les personnes concernées s’endettent tellement que le règlement de leurs dettes devient quasiment impossible. Les arriérés de loyer les font risquer de perdre leur logement, elles renoncent à des traitements médicaux pourtant nécessaires, leur intégration professionnelle est plus difficile et l’isolement s’accentue. » Il y a potentiellement plus de 2 millions de personnes qui sont concernées par ce durcissement.
L’Alliance « La pauvreté n’est pas un crime » a été lancée au début de l’année par l’Observatoire suisse du droit d’asile et des étrangers (ODAE-Suisse), le PS et Unia, et bénéficie du soutien de plus de 80 organisations. Une pétition appelant le Parlement à adopter l’initiative parlementaire a déjà été signée par plus de 13 000 personnes.